Le bâtiment des Capucins, cher à la mémoire des Montois, étant fort délabré et ayant été vandalisé à plusieurs reprises, se trouvait dans un triste état.
Un projet est né de la volonté de quelques-uns, à faire revivre le complexe immobilier et redonner au quartier sa vocation première de communication entre les personnes.
L’ensemble architectural se scindait en deux parties distinctes quant à leurs destinations et leurs constructions. D’une part le couvent, à destination de logement, d’autre part l’église conventuelle.
De ce concept est partie l’idée d’affecter la rénovation du couvent à destination d’appartements et de l’église à destination d’une vie culturelle et sociale.
Dans le cas du couvent, on s’accordera à dire qu’il s’agit d’une ‘réhabilitation’.
Suite au bombardement de 1918, de nombreuses modifications sont apportées au bâtiment, qui perd beaucoup de son intérêt architectural, représentatif des constructions de l’époque, et de ce fait n’est ni classé, ni même inscrit sur la liste de sauvegarde.
En lieu et place des chambres, seize appartements de standing, ont été aménagés, dans un cadre historique, avec préservation de l’esprit du lieu, toutefois adaptés aux conditions de sécurité et de confort de résidence moderne, sans oublier le respect d’un environnement de verdure.
L’immeuble a volontairement voulu s’imprégner d’un couvent structuré autour d’une cour intérieure fermée, où la circulation est organisée le long de coursives en verre, qui apportent à la fois sérénité et convivialité de voisinage, avec un accès aux étages desservi par un ascenseur panoramique.
L’ensemble architectural est conservé tant dans ses volumes que ses proportions ; son aspect extérieur, même corrigé, correspond toujours à un alignement de fenêtres, propre à une succession de cellules individuelles de couvent structuré.
Les bâtiments n’ont reçu aucune modification de hauteur, de volume ou de pente de toit.
Dans le cadre de l’église, et de ses dépendances, on parlera plutôt de ‘restauration’.
L’église, déjà fort endommagée par une longue absence de mesures conservatoires élémentaires, s’est trouvée encore plus démunie suite à un démantèlement musclé de son patrimoine, lors de sa désacralisation. Les chapelles latérales ont été démunies de leur autel.
Quant à la nef centrale, il n’en subsiste que des vitraux et des boiseries qui méritent, toutefois, d’être mises en valeur, dans leur environnement du 16ème siècle.
Les matériaux utilisés pour la restauration, sont identiques à ceux d’origine.
Les extérieurs sont restaurés et remis dans leur teinte d’origine.
L’église reprendra sa vocation de ‘rencontre’, dans un contexte culturel, en lieu et place d’un contexte spirituel.
La volonté de transition entre les bâtiments restaurés et ceux rénovés, va dans le sens de la mise en évidence et en valeur de la mémoire patrimoniale du lieu.